Le coryza du chat
Le coryza est une maladie infectieuse qui peut être grave, voire engager le pronostic vital. Voici quelques éléments à connaître pour mieux l’appréhender.
By Isasza – Own work, CC BY-SA 4.0, Link
Qu’est-ce que c’est ?
Le coryza est une maladie infectieuse fréquente du chat, très contagieuse, due à trois virus différents (un herpèsvirus, un calicivirus et un réovirus) ainsi qu’un ensemble de bactéries (dont des chlamydia) qui peuvent compliquer la maladie.
Elle touche plus particulièrement les chatons, les chats Seniors, les adultes non vaccinés et les animaux vivant en communauté (élevage, chatterie, refuge…).
La contamination peut se faire par contact direct (lorsque le chat malade éternue, crache, ou projette du mucus infecté), mais également indirectement par le matériel, ou les supports contaminés.
A noter : cette maladie n’est pas une zoonose, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être transmise à l’humain.
En revanche, un animal contaminé sera porteur à vie, et ne pourra jamais être débarrassé définitivement des virus, car ceux-ci se cachent dans les cellules, et deviennent alors inaccessibles au système de défense immunitaire. Cela peut entraîner de nouvelles crises pendant plusieurs années, qui se déclencheront particulièrement suite à un stress, une autre maladie, ou une mise-bas.
Comment le reconnaître ?
Les trois virus et les bactéries impliqués entraînent l’apparition de symptômes divers et variés. Ainsi, on pourra observer des troubles respiratoires (éternuements, toux, sifflements), une perte d’appétit, des écoulements au niveau des yeux et du nez, plus ou moins graves en fonction de l’animal. L’animal peut également développer des ulcères dans la bouche (des plaies rouges et douloureuses) ainsi qu’une fièvre importante.
Si plusieurs animaux sont touchés, cela indique très souvent un coryza, qui est très contagieux.
Si un traitement n’est pas rapidement mis en place, certains cas se résoudront d’eux-mêmes avec une guérison naturelle pour quelques animaux résistants. En revanche, les symptômes peuvent aussi rapidement dégénérer en l’absence de traitement, entraînant une infection généralisée voire la mort de l’animal.
Comment le soigner ?
Si votre chat présente des symptômes tels que ceux décrits précédemment, amenez-le rapidement chez le vétérinaire. Il pourra mettre en place un traitement symptomatique, voire décidera d’une hospitalisation s’il est nécessaire de réalimenter votre compagnon (en particulier si cela nécessite de poser une sonde et de le réhydrater par perfusion). Il pourra également prescrire des anti-inflammatoires pour gérer la douleur, voire des antibiotiques pour les surinfections bactériennes. Dans certains cas, des inhalations peuvent donner de bons résultats, et une complémentation alimentaire peut également aider.
Comment l’éviter ?
La vaccination demeure le meilleur moyen de protéger votre animal contre le coryza, car le vaccin est actif contre les Calicivirus, la rhinotrachéite, voire les chlamydias. Certaines souches ne sont pas prises en compte, mais le chat vacciné voit son système immunitaire stimulé, ce qui diminue fortement les risques de tomber malade.
Le protocole comprend deux injections à un mois d’intervalle, puis un rappel annuel. Il est particulièrement important chez les chatons et les chats âgés.
Si votre chat ne sort pas, il est malgré tout important de le vacciner, du fait des possibilités de contamination indirecte. Der même, si votre compagnon est déjà tombé malade, la vaccination peut l’aider à préparer son système immunitaire pour des crises futures.